Plus de fait qu'il n'en reste à faire!
Hé oui! Déja plus de la moitié du stage de fait! Nous terminons vendredi le stage à Iquitos et nous prenons l'avion pour Lima dimanche matin. À nous le Pérou, les ruines Inca, les montagnes, au revoir la jungle, tu m'as bien plu!
Il faut parfois que je revienne dans mon Journal de voyage pour me rappeler ce que j'ai à vous raconter!
Samedi, nous avons visité un petit peuple "natif", La Boras. C'était un peu un attrape-touristes, on a dansé avec des touts-nus et on s'est fait vendre des bébelles...Mais c'était très clair dans notre tête que c'était une reconstitution et qu'on se faisait un peu prendre pour des cons. C'était intéressant, mais on n'est pas resté longtemps.
Petit tour de barque, on se ramasse dans une réserve de papillons, de singes, de caïmans, de perroquets, etc. C'était intéressant aussi! Que dire de plus...j'imagine que vous pouvez tous vous faire une petite image d´'une réserve animale!
En soirée, c'était le départ de Dalal. Nous nous sommes rendus à l'aéroport. C'était un peu un prélude à notre propre départ, la semaine suivante. C'est très proche!
Hôpital Péruvien, fait vécu!
En soirée, j'ai commencé à me sentir mal. Mon front étant brûlant, on a été s'acheter un thermomètre, et je faisais effectivement une bonne fièvre. Au Pérou, j'avais pas envie de niaiser avec ça, surtout que j'avais tout le kit : douleurs articulaires, mal de tête, fatigue. Arrivé à l'hôpital, c'est un peu les 12 travaux d'Astérix; moins ils me donnent d'information, mieux ils se sentent. Et j'ai l'impression qu'ils rient un peu du gringo, alias, moi! Bref. L'infirmière au triage me prends mes signes vitaux, mon poids, mes symptômes. Elle me prend la température sous les aisselles (heeee, t'as pas plus précis?) et me dit tout gaiement que je ne fais pas de fièvre (HEEE, t'as touché mon front?¿). Bref. Je finis par voir le médecin.
Un peu de sensationalisme :
FIÈVRE DENGUE.
En tout cas. C'est ce qu'elle pense. Donc, on doit me faire passer une prise de sang et un test d'urine pour éliminer autre chose. si c'est vraiment ça, j'en ai pour une semaine à faire de la fièvre et à devoir me faire faire des prises de sang régulièrement quelques fois par jours. Au moins, je ne semble pas faire la dengue hémorragique!
Continue donc la chasse au trésor dans l'hôpital, et je feel pas du tout mieux que plus tôt. On doit acheter nous-mêmes l'aiguille pour la prise de sang, le métanizole pour faire baisser la fièvre et la ligne intraveineuse pour me l'administrer, et même le petit pot pour collecter l'urine (Au début, Ang s'était trompé en demandant au pharmacien et revenait avec une sonde urinaire, je la trouvais pas drôle! lol)
Bref. une heure plus tard, on a les résultats des tests: Je ne fais qu'une bonne grippe! Et bien... Au moins c'est pas juste un rhume! Le lendemain, je feelais pas fort non plus, mais lundi soir j'étais complètement sur pied, avec beaucoup de tylenol, de l'eau et du sommeil.
Chronique d'une soirée agréable
Lundi commençait notre service en gynéco-obstétrique. On va voir sortir des bébés toute la semaine! En soiré, Ang et Anne-Sophie faisaient une garde, alors moi et Catherine avons décidé de se gâter. On s'est ramassé à lire dans un café, avec un bon gateau au chocolat et le premier bon café qu'on trouve à Iquitos! Ensuite, on rencontre notre guide de la jungle qui nous invite à prendre un verre, alors on passe la soirée à jaser avec lui et ses amis et à rire de blagues espagnoles. Un beau moment péruvien!
San Pablo de los Pescadores
Mardi, c'était (encore) férié à Iquitos! C'était la fête des pêcheurs. Les malades ayant congé ce jour si important (¿), on s'est rendu à Nanay, petit quartier en bordure d'Iquitos à l'embouchure de la rivière Nanay dans l'Amazone. Encore beaucoup de kiosques et de cocins à vendre, ça commence à se ressembler, on décide d'amener les infirmières qui nous accompagnent prendre un verre au bar flottant. On a jasé comme ça pendant quelques temps puis on est revenus...
Belen, encore
Moi et Ang sommes allés visiter le quartier Belen, mais en vrai cette fois-ci. Juste nous deux, pas de sac de touristes, pas de caméra, le plus subtilement possible. Le but n'était pas d'envahir leur milieu de vie. On voulait apprendre, voir. Je vais vous écrire exactement ce que j'ai écrit dans mon journal au retour. Vous pouvez sauter cette section si elle ne vous intéresse pas.
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J'ai la page blanche.
J'ai envie de parler de Belen. Pendant qu'on faisait le tour, moi et Ang, aujourd'hui, j'avais envie de parler, j'avais besoin d'écrire. Et une fois de retour, je ne sais plus trop quoi dire.
On s'est rendu face à la Noche (bar sur le bord de l'Amazone) pour prendre une barque, rencontrer un guide quelconque pour faire nos touristes et voir Belen. On se négocie un prix, tout fiers d'avoir refusé la première offre et obtenu le prix qu'on voulait. on le suit et on descend dans leurs petits enfers, dans les rues sales et achalandés du bas-Belen. J'ai payé pour faire ça. On paie généralement pour du divertissement, et le rapprochement entre misère et divertissement me répugne. C'est comme si j'avais demandéà m'empiffrer les yeux de misère. Je me divertis de la pauvreté. Je ne vaux pas mieux qu'un sadique.
En descendant dans les rues, je croise leur regard, je leur souris. Au moins, nous ne sommes que 2, nous ne sommes pas un groupe de gringos venus envahir leur espace de vie. Et mon regard n'éprouve pas le mépris, typique de certains touristes. J'essaie d'éviter la pitié également. Ils en ont assez comme ça. J'ai l'impression qu'avoir pitié, c'est un peu regarder quelqu'un de haut. Alors j'adopte un regard curieux, que je trouve plus approprié. Dites-moi ce que vous vivez. Dites-moi comment vous réussissez à être heureux, si vous l`êtes, et cequ'ils vous manque, si vous ne l'êtes pas.
Le guide, qui est en fait un père de famille qui fait visiter Belen pour gagner son pain, nous fait voir ses 2 enfants. La petite de 7 ans est toute souriante. Il nous présente sa femme, qui vend des vêtements à un petit kiosque dehors. Il nous fait marcher dans les places inondables de Belen et nous montre sa propre maison. Certaines sont sur pillotis, surélevées, la sienne est flottante, un petite cabane en bois montée sur des billots qui flottent à la crue des eaux. Et comme tout est à sec à ce temps-ci de l'année, elle est accotée sur le sol croche et penche un peu sur le côté. On entre, on parle avec la grand-mère. Le grand-père est mort l'an dernier, l'enterrement était compliqué à cause du manque d'argent. Notre guide m'explique que sa vie va plutôt bien, sauf quand il ne trouve pas de client. On n'est les premiers de sa journé, il n'a trouvé personne hier.
Et nous, les cons, on est fiers d'avoir fait descendre son prix. Pour nous, c'est trois fuking piasses de plus qu'il demandait (10 soles). Pour lui, c'est peut-être un souper de plus pour la famille au complet. Je me sens con!
On embarque finalement dans le bateau. Je lui demande de m'expliquer, de m'apprendre. Je me foue des photos, je veux savoir.
Les gens en bordure de la rivière Itaya vivent beaucoup de pêche et d'agriculture mineure, qu'ils vendent au Marché Belen. Certains vivent du transport par barques, comme notre guide, et comme son père le faisait. Les terrains ne coûtent rien. Mais souvent, ils doivent reconstruire leur maison au 4-6 ans car les matériaux ne sont pas solides.
Les poubelles, à la crue des eaux, se ramassent souvent à flotter sur la rivière, et se déposent en bordure lorsque c'est plus sec. Un enfant joue au cerf-volant sur une butte de déchets. L'odeur est vraiment présente.
Les gens se lavent dans cette rivière. Petite routine de bain avec ton savon sur la rive. Les toilettes sont de petites cabines flottantes qui se vident directement dans l'eau.
Je demande au guide comment il aime Belen. Il n'aime pas. C'est trop contaminé et dangereux, il a peur pour sa santé et pour sa sécurité et celle de sa famille. S'il le pouvait, il partirait.
Donc, c'est ça, Belen. En partant, je lui serre franchement la main, et on lui laisse finalement le prix qu'il nous demandait au départ. On a été ridicules de négocier. Ce ne fut pas tant un moment de touriste sale. Tout dépend de l'attitude. On a appris, on a ouvert l'oeil et les oreilles, et l'esprit, on a évité les préjugés.
"
Voilà. On peut être indifférent et se dire que leurs sytèmes fonctionne mal mais que c'est leur problème, qu'il y a tellement de différence culturelle que ça ne sert à rien de mettre le nez là-dedans. Personnellement, je trouve que les frontières sont un concept futile et qu'en bout de ligne, on a tous aboutis sur la même foutue planète, et je ne vois aucune différence entre moi et un Péruvien ou un Cambodgien ou un Burkinabé. Et aujourd'hui, nos entreprises ont déjà fait tombé toutes les frontières, emmenant un peu de profits et d'échanges, mais aussi beaucoup de problèmes. Alors c'est devenu aussi notre problème.
Casa de VIH
Ouais, c'est pas fini!
Cet après-midi, on a enfin vu la maison pour patient VIH du Padre Raymond. C'était intéressant de parler avec les résidents, qui appréciaient beaucoup pour bénificier d'une attention particulière dans ce petit oasis qui leur apporte beaucoup de paix dans leur maladie. Ceux que ça intéresse, on en parlera plus. On a parlé avec 2 jeunes Québécois qui sont venus faire un projet à Iquitos depuis 3 mois, ils nous ont donné le contact de plein d'organisme dont on ne connaissait même pas l'existence. On va pouvoir monter un dossier beaucoup plus complet pour notre projet!
On a également parlé avec la direction de notre hôpital. Après 4 semaines, ils nous demandaient quelles étaient nos premières impressions et recommandations par rapport à la gestion de l'hôpital et aux pratiques.
Hier soir et ce matin, 3 personnes du prochain groupe sont arrivées, ce qui prouve que notre départ est proche.
Interesting facts
- J'ai mangé du souri, qui n'a rien a voir avec la petite bête poilue. EN fait, un rat grillé aurait probablement été plus appétissant. Le souri, c'est une grosse larve (imaginez ici une larve blanche et gluante qui se tortille). Tu en mets 4 sur une broche, tu fais griller ça, et tu vends ça 2 soles. Résultat? C'est mangeable, mais quand t'as le choix entre ça et autre chose, tu choisis vite autre chose. C'est très gras, le goùt est pas pire. C'est pas dégeulasse, mais c'est pas de la gastronomie. J'avais pas assez faim pour finir ma brochette...
- Je vous avait dit qu'on devait en théorie suivre le groupe régional de santé Un medico en tu bario qui se rendait à Nanay, où on aurait pu faire une activité dimanche sur l'hygiène et la prévention avec eux. Malheureusement, notre contact a un peu failli à sa tâche, et ça a fouerré, comme on dit...
- On dit qu'on est bien intégrer à une communauté quand tu croises des locaux que tu connais dans la rue. À Nanay, un vendeur de bananes-chips avec qui j'avais eu une longue discussion un jour m'a reconnu et on s'est mis à jaser. "Hey, le monde est ptit! - Ha ouais, vraiment.." Ça compte?
Voilà, le prochain blog risque de venir de Lima ou de Cuzco!
jeudi 1 juillet 2010
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Hey hey j'adore ton petit clin d'oeil au Burkinabés!
RépondreSupprimerMais tsé on peut tellement pas comparer les cultures entres elles. Ce que toi tu vois comme de la misère pour eux ce ne l'est peut-être pas, mais avec la télé, le nombre grandissant de voyageurs et la mondialisation c'est la qu'ils se rendent compte des choses qu'ils n'ont pas. Mais ils ne faut pas oublier que eux ils ont des choses que nous on a pas, que la télé ne nous montre pas (l'importance de la famille, dêtre heureux, de "donner le temps au temps" -expression burkinabée ). Mais eux ils ont des valeurs vraiment différentes, tout appartient a tout le monde, est-ce une meilleure façon de fonctionner? Ou est-ce que le chacun pour soi d'ici est la meilleure solution pour etre heureux? On peut juste pas le savoir, c'est juste différent et incomparable. C'est comme comparer des pommes avec des oranges.
Lolll merci pour cette réflexion Marco L'explorateur barbu!! xxx