mercredi 21 juillet 2010

C'est la fin!

Bon, me voici à Copacabana, à 48h d'être à Montréal. Ah oui, by the way, nous sommes en Bolivie! :P

Ce sera un blog bref, parce que je reviens bientôt et que je préfère tout vous raconter en personne, avec photos.

Nous avons terminé Cuzco en allant faire du cheval dans les montagnes avoisinantes, et nous en avons profité pour visiter ebcore quelques ruines. Ouais, on n'en n'avait pas encore assez vu.... Lol, vous comprendrez qu'on était un peu blazés, c'était juste drôle. Et notre guide de cheval avait l'air sous l'effet d'une substance quelconque...drôle de moment.

De nuit, autobus vers Arequipa. Il était sensé y avoir internet à Bord, imaginez-vous donc! Des banc-lit, et un service de repas! C'est un avion de luxe sur roues!

Arequipa, on passe la première journée a visiter visuellement et gustativement la ville blanche. Le lonely Planet dit que "Quand la lune s'est séparée de la terre, elle a oublié de prendre Arequipa!". Vraiment, c'est une très belle ville, et beaucoup plus paisible que Cuzco. On visite le monastère, on mange, on visite un musée d'archéologie, on mange, on visite un autre musée où est conservée Juanita, la momie congelée d'une jeune fille sacrifiée par les Incas quelque 600 ans auparavant. Vraiment intéressant!

Le lendemain, à 2h30 du matin, on part pour le Canyon de Colca, le 2e canyon le plus profond du monde, 2 fois plus profond que le grand Canyon aux US. On voit des condors, on explore les bord du Canyon, puis, à pied, on commence la descente. La première journée, nous nous retrouvons au fond du Canyon, où existe un espèce de microclimat humide et chaud qui a créé un oasis au milieu de cet environnement désertique de roches et de cactus. Très impressionnant!

Le lendemain, dès 5h, commence l'ascenssion de l'autre côté. C'est rough, mais agréable. Un bon 2h de montée assez à pic. On débute ça à la frontale, dans le noir, sous un ciel étoilé de fous! Très hot...

Dès notre retour  à Arequipa, on soupe, toujours pas de douche, et on prend le bus vers Puno! Arrivée a Puno au beau milieu de la nuit, coucou Puno, on reprend un bus 3h plus tard pour CopaCabana. On s'est fait dire que la partie Péruvienne du Lac Titicaca est très très touristique et que la partie Bolivienne est beaucoup plus belle. Ah bin pourquoi pas! Passeports en main, on traverse la frontière, bonjour la bolivie! Première journée relaxe à se reposer (et enfin prendre une douche) en regardant le soleil se coucher sur le lac. On soupe avec une fameuse truite du lac Titicaca (Il parait que le lac a été ensemmencé par de la truite du Québec? Â vérifier!) .

Le lendemain, départ vers Isla Del Sol, petit île de 5 000 habitants sur le lac. On arrive, c'est paisible à souhait. Notre but? Relaxer au maximum avant notre retour. On se paie un pic-nic de biscuits intégrals et de thon sur une roche face aux glaciers boliviens. On marche juste avant le coucher de soleil pour découvrir, Oh bonheur, le spot pour le plus beau coucher de soleil de ma vie. Les glaciers d'un côté, le soleil de l'autre...je ne peux pas mettre de photos aujourd'hui, mais ça va venir.

Le lendemain, toujours aussi relax, on visite d'autres ruines...lol. En fait, Isla del Sol serait le berceau de la société Inca, là où le premier Inca serait né. Le lac, c'est aussi le plus haut lac au monde. Lorsque le soleil s'y couche, à cause de l'angle du soleil par rapport à la terre et aux montagnes, on dirait que le soleil est tout simplement avalé par le lac. Très bon endroit pour une société qui vénère le soleil!

Après les visite, on marche 3h pour traverser l'île du nord au Sud. Et qu'est-ce qu'on fait au sud? Hé bien, on relaxe, on regarde le soleil, l'île, le lac, les glaciers, les voiliers...

Aujourd'Hui, retour à Copacabana. J'en profite pour vous écrire, et dans 2h, je prends l'autobus qui symbolise le début de mon retour vers Montréal. Nous nous sommes aventurés loin, mais l'avion décolle toujours de Lima, alors il faut bien y revenir! Ce soir, on retourne à Puno, demain, ce sera Juliaca, pour ensuite prendre un avion jusqu'á Lima, et de là, revenir à Montréal en passant par Miami. Dans 48h, je suis rendu! Alors à très bientôt!

mercredi 14 juillet 2010

Salkantay!

Et voilà, nous voici de retour de la plus belle treck de ma vie!

Une moyenne de 20 kilomètres par jour pendant 5 jours, partant de Mollepata et se terminant au Machu Picchu, en passant par le col du magnifique glacier du Salkantay. Un dénivelé d'environ 5000m de montée et 6000m de descente, en tout. Mes jambes ne m'ont jamais amenées aussi loin, et croyez-moi qu'elles en sont très heureuses, je ne me suis jamais senti aussi en forme!
Ce sera un blog tout en photo, parce que je pourrais difficilement expliquer à quel point c'est beau! Ah, et la veille du départ, certains de mes vêtements chauds se sont perdus dans le lavage, alors vous allez voir la même veste en Alpaga sur toutes les photos! Au fond, c'était très bien comme ça!

Nous avons d'abord rencontré notre groupe, la veille du départ. Moi et Anne-Sophie, un GI-Joe Américain tatouté et sa blonde très blonde du Texas, un Américain du style 40-ans-et-encore-puceau, et sa copine enceinte de 5 mois (je sais, ça ne marche pas ce que je dis :P ) , et une prof d'éduc Québécoise un peu solitaire qui a 35 ans et qui en parait 25.

Bon. Je trouvais notre groupe très hétérogène, et je m'attendais à un très drôle de voyage, mais finalement, ce ne sont que des préjugés, et tout le monde a été vraiment merveilleux.

Première photo : Le groupe!


Jour 1 : Nous partons donc, 3h après mon dernier blog. Il fait nuit, il fait froid, un autobus passe nous prendre à l'hôtel et nous partons pour Mollepata. La route dans les montagnes, à l'aube, est magnifique, et je discerne quelques sommets glacés. La plupart dorment, mais comme le sommeil et moi, on ne s'entend pas très bien, je passe tout le trajet à me délecter des paysages, une bonne musique dans les oreilles. Un beau moment.
Après le déjeûner, on installe nos sacs sur notre dos, et on part à la conquête des montagnes. La beauté de cette treck, c'est que tout le monde est allé à son rythme, et donc, personne ne ralentissait personne, et moi et la prof d'éduc on pouvait filer en avant. J'étais vraiment content qu'elle soit là, car durant tout le voyage, j'ai pu me dépasser et vivre une treck vraiment exigeante à souhait en suivant son rythme!

On commence à attaquer les premières montagnes et à voir les premières vues sur la vallée. Moi qui trouve déjà ça beau, j'allais être gâté plus tard! En atteignant un premier petit sommet, à l'heure du dîner, voici la vue qui se découvre à nous!


Ce glacier est celui au pied duquel nous allons passer la première nuit. Ouais, il a l'air un peu loin. Il l'est! Selon Michael, le GI, c'était une expérience plus exigeante que l'Irak. Ouais, bon, tout est relatif, moi j'ai trouvé ça incroyable! Moi et Audrey (la prof d'éduc), on a roulé ça en moitié moins de temps qu'il en faut en moyenne, au point où le staff était impressioné!




Voici une photo de
notre premier
campement!





Il faisait un froid de chien, je portais toutes les couches possibles sur mon corps. On a dormi à -5, mais on était bien équipés, et j'ai même réussi à avoir chaud.

Le lendemain, ils nous réveillent en nous servant du maté de coca dans la tente, et on part vers 7h. Moi et Audrey partons devant, à l'attaque du col du Salkantay! Nous réussissons à atteindre le col avant que le soleil ne soit trop haut. L'éclairage du matin est juste merveilleux. Et en plus, le ciel est totalement clair! Malheureusement, quand les autres vont arriver plus tard, les sommets seront cachés par des nuages.




Derrière moi sélève le sommet du Salkantay, à 6200 m d'altitude. Nous mêmes sommes à quelques 4100. Exactement à droite de la photo, nous avons assisté à 2 petites avalanches, accompagnés d'un bruit de tonnerre. Malheureusement, les photos même les plus belles ne rendent jamais la beauté du paysage, l'air frais qui te remplit les poumons, l'excitation du sommet, le soleil qui te brûle les yeux. Bref, c'est déjà beau sur une photo, je vous permets de verser une larme en pensant à quel point ça doit être trippant en réalité!
En plus, on vient de faire un peu plus de 2h00 de work out intense, nos jambes travaillent comme jamais. Croyez-moi que l'endorphine est dans le tapis et qu'on a l'impression qu'on respire pour la première fois de notre vie!

Après le Salkantay s'amorce la longue descente dans la vallée de l'autre côté du col. Je suis moins performant en descente qu'en montée et je laisse donc Audrey partir devant, et je prends mon temps pour apprécier le paysage. La vallée agit comme une cuve d'humidité et un épais nuage nous couvre constamment la tête, alors que le paysage change graduellement de la roche froide à la steppe à la jungle et qu'on regagne quelques degrés. Tout le monde marche à un rythme différent, si bien qu'à certain moment, tu es complètement seul à partager ton sentier, et tu n'entend plus que tes propres pas, le ruisseau d'eau glaciaire qui coule et les oiseaux qui sifflent. Magique!

Avant la nuit, on atteint une petite habitation (les gens habitent vraiment partout, que l'électricité se rende ou non!) où on installe notre campement. Le crépuscule sur la montagne totalement verte est un assez beau spectacle.  La nuit est plus chaude que la veille, on dort un peu mieux!

Le lendemain, on part encore vers 7h, et on continue à descendre, jusqu'a atteindre une espèce de gorge au fond de laquelle coule des rapides venant du glacier. Les paysages sont changeant, caps de roches, chemins sablonneux, ruisseaux, bouette, forêts. Moi et Audrey arrivons au lieu du dîner et le staff rit en disant qu'on est les touristes les plus rapides qu'il ait vu en 5 ans de travail! Ça ne nous empêche pas d'avoir pris des photos! Ici, un peu de vert, spécialement pour Cam! :P



 On arrive le soir au campement à Playas, un petit village en montagne. C'est loin de tout, mais il y a tout ce qui faut, des petis dépanneurs, une école, même un petit bar. Quelques touristes sont sur un autre campemement que le nôtre et regardent la finale Espagne/Pays-Bas en direct à travers la porte d'un dépanneur.

Le lendemain, on a 3 choix. Le guide propose qu'on prenne un bus qui contourne les montagnes pour nous rendre à Hidroelectrica et ensuite marcher le long du chemin de fer jusqu'à Aguas Calientes. On peut aussi marcher le trajet de bus, ce qui prend 3h. Ou attaquer la montagne plutòt que de la contourner, une treck qui devrait prendre 6h. Moi et Audrey choississons la dernière option, et on se lève donc à 4h30 pour attaquer la montagne. Ce fut le meilleur choix. Le paysage était incroyable, et on avait une première vue sur le Machu Picchu au loin. On est arrivés au sommet alors que le soleil était encore bas dans le ciel, ce qui nous donnait une vue absolument magique sur la vallée! Au bout de 3h30, on rejoignait ceux qui étaient venus en bus, de l'autre côté! Voici la vue à laquelle nous avons eu droit!

Et encore une fois, ce n'est rien comparé à la vraie vue que nous avions!

Plus tard, nous arrivons à Aguas Calientes, ville touristique créée pour le Machu Picchu. Nous voulions tous les deux faire une autre montagne en fin d'après-midi, mais elle était finalement fermée, car elle est très inclinée et certains points ne se montent que par échelles, qui étaient brisées. On prend donc une pause et on profite de la ville, on visite les bassins d'eaux thermales, et on prend notre première douche en 4 jours.

Le lendemain, encore tous les deux, on décide de laisser tomber le bus et de monter le Machu Picchu avec nos jambes, qui en redemandent encore. Sous un ciel incroyablement étoilé, avec notre lampe frontale, On attaque la montagne pour être parmis les premiers à entrer sur le site. Enfin, le Machu Picchu! Le site est incroyable, et au soleil levant, la vue est presque magique! Les ruines sont immenses. La vue avec le bouclier de montagnes qui ceinturent le site et la rivière Urubamba qui sillone dans la vallée au pied du Machu Picchu, c'est beaucoup trop beau. Voyez par vous-mêmes!
J'ai environ 60 photos du Machu Picchu, avec éclairage et angles différents. Spécialement pour Geneviève Bois, tu pourras dire que la campagne contre la TB s'est rendue, en Espagnol, jusqu'au Machu Picchu ;)

Alors voilà. On a l'impression que c'est encore plus beau et magique du fait qu'on l'a mérité! On n'a pas pris le train pour faire la visite-touriste en 1 jour, non, on a marché 5 jours pour voir ça! Alors on s'asseoit, et on déguste le paysage.

Voilà. Petit voyage en train pour le retour à Cusco, on se paie une fondue au fromage, et on dort, épuisés et heureux de cette aventure incroyable et magnifique, avec un groupe qui finalement s'est merveilleusement bien entendu du début à la fin.

Il ne reste que 9 jours avant mon retour. Et encore beaucoup trop à vivre!  Â bientôt!

jeudi 8 juillet 2010

Un nouveau départ

Pardonnez mon absence de la dernière semaine, il semble que c'est lorsqu'il se passe le plus de choses qu'on écrit le moins! Pendant 2 mois, vous aurez donc eu beaucoup de détails sur pas grand chose, et que de petites bribes d'une belle aventure! En ce moment, c'est un voyage complètement différent qu'on vit, une nouvelle attitude, nouveau lieux, nouveau départ.

Donc, je ne suis pas encore couché et je dois me lever dans 5h. Ouep, alors ce sera court!

Le stage à Iquitos s'est bien terminé. Je crois que je vous ai parlé de la maison d'accueil pour patient VIH du Père Raymond? Sinon, je le ferai une autre fois ;). Nous avons vu le groupe qui prenait notre relève, et c'était spécial de passer le flambeau, d'avoir passé un mois à Iquitos et partir en les lsachant qu'ils vivront un peu la même aventure. Bref, groupe de juillet, passez du bon temps à Iquitos! :)

Avant de partir, les dernières journées ont été bien remplies. Je ne pouvais pas quitter la jungle sans avoir l'impression de bien l'avoir vécue. Voilà donc que j'ai décidé de rencontrer un shaman! Â 45 minutes de marche d'un petit peuple natif, dans la jungle. Seulement une partie de nous y sommes allés, et nous y avons passé la nuit. Il nous a fait prendre une douche rituelle avec des herbes aromatiques, et nous nous sommes installés dans une grande salle ronde avec une chandelle allumée en son centre comme seul éclairage. Puis, 4 heures de rituels ont commencé. C'est tout une expérience, que chacun vit différemment, mais qui est toujours un peu bouleversante. Certains psychologues aimeraient bien avoir cette techinique dans leurs bagages de connaissances, je crois... Bref, je dois vous le raconter en personne, j'en ai écrit presque 5 pages dans mon journal de voyage...

Samedi, nous sommes allez voir un match de l'équipe de soccer locale, au stade d'Iquitos. C'est presque un match du Canadien au centre Bell. Je me suis même acheté leur chandail! Les gens sont si déchaîn´s pour le soccer ici qu'il y avait de la police partout dans le stade. Ce fut calme, ou presque, je n'ai jamais vu une partie avec autant de cartons rouges! Et les spectateurs qui lancent des bouteilles d'eau sur l'équipe adverse. Priceless!

Et finalement, on part!

Dimanche matin, dans un petit autobus local pas de fenêtre, à suer notre vie, avec nos énormes sac et ma guitare, on part pour l'aéroport: Départ vers Lima!

 Lima, oh, quelle surprise : Il fait froid! Bon, peut-être 20 degrés, C'est dur de croire que 2 heures plus tòt, on transpirait à lever le petit doigt.

Notre meilleure surprise à Lima fut sans doute la gastronomie. Le premier dîner en arrivant, au Punto Azul, était simplement incroyable. Un party dans la bouche à chaque bouchée. On a partagé des plats de Ceviche, des fruits de mers panés, et du TacuTacu, un espèce de riz mêlé à une pâte de fèves. Bref, délicieux. Et le Ceviche, rien à voir avec celui d'Iquitos: Je n'ai sûrement jamais mangé du poisson et des fruits de mer aussi frais!

Nous avons ensuite marché à MiraFlores, sur la côte. Je dois vous dire que sïl y a quelque chose de beau à Lima, c'est bien la côte! Les falaises qui se jettent dans l'eau, les vagues du pacifique, l'île montagneuse au loin, c'était simplement magnifique. D'ailleurs, le lendemain, nous avons décidé de nous jetter en parapente au dessus de ces falaises! WoW! Imaginez vous courir et se jetter de la falaise, flotter au dessus du vide, entre ciel, mer et terre, puis doucement monter et survoler les toits des immeubles. Vous imaginez? Sûrement pas. C'était magique.

 Lima, on a aussi visité la place d'arme et les parcs centraux, la cathédrale, chinatown. En soirée, j'ai donné rendez-vous à une amie Péruvienne qui restait proche de Miraflores. Elle nous a pris en charge, nous a fait visiter tout ce qu'on avait manqué de Lima, le quartier Barranco avec les restaurants au flanc de la côte, puis elle nous a fait faire des alfajoles (du caramel entre 2 biscuits, typiques au Pérou) chez ses parents. On a pu dormir sur son divan une partie de la nuit, ce qui était beaucoup mieux que les bancs d'aéroport que nous avions prévu; notre vol pour Cusco était à 6h du matin! Bref, gracias Gabriela, nos vemos a Montreal para el GA en no mas que 3 semanas! :)

Cusco, je savais que c'était beau. Mais je ne savais aps que ce l'était autant! De l'avion, on voyait les montagnes dorées par le soleil levant. Dès l'arrivée, on a senti un froid beaucoup plus intense qu'à Lima, mais avec un soleil incroyable, qui rendait la ville encore plus magique! Une ville d'architectures, de petites maisons aux toits rouges, de balcons bleus, la place d'armes, les drapeaux Péruviens qui flottent partout.

Bref, c'est beau, de jour, de nuit, partout où tu regardes. La première journée, toujours avec Ang et Catherine, nous avons littéralement dévalisé le marché de Pisac, avec tout l'artisanat, l'Alpaga et les cocins-pas-utiles-mais-bin-cutes.

Puis, le lendemain, à 4h du matin, on disait au revoir à Catherine et Ang, qui partaient faire leur treck jusqu'au macchu pichu. On se revoit pour un souper à Arequipa, ou à Montreal au retour!

Nous avons profité de la journée de mercredi pour faire le tour de Cusco. Et plus on la découvre, cette ville, plus elle est belle. Musés, Cathédrales, ruines, mais juste les parcs et les maisons sont magnifiques. On a tellement compris de choses avec nos visites, je connais maintenant beaucoup mieux l'histoire Péruvienne. Et je le comprend aussi beaucoup mieux. Tout le conflit interne que vit chaque Péruvien, qui ont tous un peu de déscendance espagnole et tous un peu descendance Inca. Tous parlent un peu Quechua et espagnol, surtout à Cusco. Tous vénèrent à la fois leur passé de grand architectes Inca, de société incroyablement avancée, et à la fois leur passé de conquistador espagnol qui ont tout détruit. Personne n'est capable d'affirmer si la conquête a été une défaite ou une victoire, ils descendent tous des 2 côtés adverses. Et partout dans la ville, on voit la dualité, la co-existence entre les vestiges Inca et les constructions catholiques espagnoles. Dans l'église, on voit les signes des efforts incroyables et malhonnêtes de l'Église pour essayer d'endoctriner les "impurs" qui vénéraient le soleil et la lune. Il y a beaucoup d'histoire et d'exemples à raconter, mais j'ai peu de temps, alors on s'en parlera devant une bière, un café, un déjeûner...

Aujourd'hui, nous avons visité la vallé sacrée. Les ruines de Pisaq, d'Ollantaytambo, le marché de Chincherro, les vestiges d'un espèce de laboratoire agricole Inca à Moray, les bassins de sels de Salineras. Tout ça dans un décor de montagnes incroyables, qui entourent la fameuse vallée sacrée, au fond de laquelle coule la rivière sacrée. Avec tout ça, j'apprends même quelques mots en Quechua! Comme Inti watana, Inti (soleil) et watana (temple). Bref, la journée a été incroyable. Certains disent que c'est si beau qu'il faut se crever les yeux, qu'on ne peut pas accepter tant de beauté. Bon, moi je préfère garder les yeux ouverts et apprécier!

Bon. Vous savez, une bonne veste en Alpaga, du maté de coca, une bonne couche chaude, ça rend heureux, mais seulement quand il fait froid. Alors heureusement, il fait froid, pour vivre ces petits bonheurs. Sincérement, aprés un mois à suer dans la jungle, on apprécie vraiment beaucoup pouvoir dormir sous des couvertes à l'air frais! En après-midi, le soleil est très chaud, et le fond de l'air reste frais. On dirait un après-midi chaud d'automne. Wow!

Bon. Je me lève maintenant dans 4 heures, pour passer 5 jours dans les montagnes pour finalement voir le fameux macchu pichu! Les cités d'or, Esteban, Zia, c'est maintenant que je le vis!  Ce sera incroyable. Vous n'aurez pas de mes nouvelles avant le 14! Les plus belles photos sont encore sur ma caméra, je vous laisse patienter un petit peu! ;)

Ciao!

jeudi 1 juillet 2010

Mas hecho que falta a hacer!

Plus de fait qu'il n'en reste à faire!

Hé oui! Déja plus de la moitié du stage de fait! Nous terminons vendredi le stage à Iquitos et nous prenons l'avion pour Lima dimanche matin. À nous le Pérou, les ruines Inca, les montagnes, au revoir la jungle, tu m'as bien plu!

Il faut parfois que je revienne dans mon Journal de voyage pour me rappeler ce que j'ai à vous raconter!

Samedi, nous avons visité un petit peuple "natif", La Boras. C'était un peu un attrape-touristes, on a dansé avec des touts-nus et on s'est fait vendre des bébelles...Mais c'était très clair dans notre tête que c'était une reconstitution et qu'on se faisait un peu prendre pour des cons. C'était intéressant, mais on n'est pas resté longtemps.

Petit tour de barque, on se ramasse dans une réserve de papillons, de singes, de caïmans, de perroquets, etc. C'était intéressant aussi! Que dire de plus...j'imagine que vous pouvez tous vous faire une petite image d´'une réserve animale!

En soirée, c'était le départ de Dalal. Nous nous sommes rendus à l'aéroport. C'était un peu un prélude à notre propre départ, la semaine suivante. C'est très proche!

Hôpital Péruvien, fait vécu!
En soirée, j'ai commencé à me sentir mal. Mon front étant brûlant, on a été s'acheter un thermomètre, et je faisais effectivement une bonne fièvre. Au Pérou, j'avais pas envie de niaiser avec ça, surtout que j'avais tout le kit : douleurs articulaires, mal de tête, fatigue. Arrivé à l'hôpital, c'est un peu les 12 travaux d'Astérix; moins ils me donnent d'information, mieux ils se sentent. Et j'ai l'impression qu'ils rient un peu du gringo, alias, moi! Bref. L'infirmière au triage me prends mes signes vitaux, mon poids, mes symptômes. Elle me prend la température sous les aisselles (heeee, t'as pas plus précis?) et me dit tout gaiement que je ne fais pas de fièvre (HEEE, t'as touché mon front?¿). Bref. Je finis par voir le médecin.

Un peu de sensationalisme :

FIÈVRE DENGUE.

En tout cas. C'est ce qu'elle pense. Donc, on doit me faire passer une prise de sang et un test d'urine pour éliminer autre chose. si c'est vraiment ça, j'en ai pour une semaine à faire de la fièvre et à devoir me faire faire des prises de sang régulièrement quelques fois par jours. Au moins, je ne semble pas faire la dengue hémorragique!

Continue donc la chasse au trésor dans l'hôpital, et je feel pas du tout mieux que plus tôt. On doit acheter nous-mêmes l'aiguille pour la prise de sang, le métanizole pour faire baisser la fièvre et la ligne intraveineuse pour me l'administrer, et même le petit pot pour collecter l'urine (Au début, Ang s'était trompé en demandant au pharmacien et revenait avec une sonde urinaire, je la trouvais pas drôle! lol)

Bref. une heure plus tard, on a les résultats des tests: Je ne fais qu'une bonne grippe! Et bien... Au moins c'est pas juste un rhume! Le lendemain, je feelais pas fort non plus, mais lundi soir j'étais complètement sur pied, avec beaucoup de tylenol, de l'eau et du sommeil.

Chronique d'une soirée agréable
Lundi commençait notre service en gynéco-obstétrique. On va voir sortir des bébés toute la semaine! En soiré, Ang et Anne-Sophie faisaient une garde, alors moi et Catherine avons décidé de se gâter. On s'est ramassé à lire dans un café, avec un bon gateau au chocolat et le premier bon café qu'on trouve à Iquitos! Ensuite, on rencontre notre guide de la jungle qui nous invite à prendre un verre, alors on passe la soirée à jaser avec lui et ses amis et à rire de blagues espagnoles. Un beau moment péruvien!

 San Pablo de los Pescadores
Mardi, c'était (encore) férié à Iquitos! C'était la fête des pêcheurs. Les malades ayant congé ce jour si important (¿), on s'est rendu à Nanay, petit quartier en bordure d'Iquitos à l'embouchure de la rivière Nanay dans l'Amazone. Encore beaucoup de kiosques et de cocins à vendre, ça commence à se ressembler, on décide d'amener les infirmières qui nous accompagnent prendre un verre au bar flottant. On a jasé comme ça pendant quelques temps puis on est revenus...

Belen, encore
Moi et Ang sommes allés visiter le quartier Belen, mais en vrai cette fois-ci. Juste nous deux, pas de sac de touristes, pas de caméra, le plus subtilement possible. Le but n'était pas d'envahir leur milieu de vie. On voulait apprendre, voir. Je vais vous écrire exactement ce que j'ai écrit dans mon journal au retour. Vous pouvez sauter cette section si elle ne vous intéresse pas.

"
J'ai la page blanche.
J'ai envie de parler de Belen. Pendant qu'on faisait le tour, moi et Ang, aujourd'hui, j'avais envie de parler, j'avais besoin d'écrire. Et une fois de retour, je ne sais plus trop quoi dire.

On s'est rendu face à la Noche (bar sur le bord de l'Amazone) pour prendre une barque, rencontrer un guide quelconque pour faire nos touristes et voir Belen. On se négocie un prix, tout fiers d'avoir refusé la première offre et obtenu le prix qu'on voulait. on le suit et on descend dans leurs petits enfers, dans les rues sales et achalandés du bas-Belen. J'ai payé pour faire ça. On paie généralement pour du divertissement, et le rapprochement entre misère et divertissement me répugne. C'est comme si j'avais demandéà m'empiffrer les yeux de misère. Je me divertis de la pauvreté. Je ne vaux pas mieux qu'un sadique. 

En descendant dans les rues, je croise leur regard, je leur souris. Au moins, nous ne sommes que 2, nous ne sommes pas un groupe de gringos venus envahir leur espace de vie. Et mon regard n'éprouve pas le mépris, typique de certains touristes. J'essaie d'éviter la pitié également. Ils en ont assez comme ça. J'ai l'impression qu'avoir pitié, c'est un peu regarder quelqu'un de haut. Alors j'adopte un regard curieux, que je trouve plus approprié. Dites-moi ce que vous vivez. Dites-moi comment vous réussissez à être heureux, si vous l`êtes, et cequ'ils vous manque, si vous ne l'êtes pas. 

Le guide, qui est en fait un père de famille qui fait visiter Belen pour gagner son pain, nous fait voir ses 2 enfants. La petite de 7 ans est toute souriante. Il nous présente sa femme, qui vend des vêtements à un petit kiosque dehors. Il nous fait marcher dans les places inondables de Belen et nous montre sa propre maison. Certaines sont sur pillotis, surélevées, la sienne est flottante, un petite cabane en bois montée sur des billots qui flottent à la crue des eaux. Et comme tout est à sec à ce temps-ci de l'année, elle est accotée sur le sol croche et penche un peu sur le côté. On entre, on parle avec la grand-mère. Le grand-père est mort l'an dernier, l'enterrement était compliqué à cause du manque d'argent. Notre guide m'explique que sa vie va plutôt bien, sauf quand il ne trouve pas de client. On n'est les premiers de sa journé, il n'a trouvé personne hier.

Et nous, les cons, on est fiers d'avoir fait descendre son prix. Pour nous, c'est trois fuking piasses de plus qu'il demandait (10 soles). Pour lui, c'est peut-être un souper de plus pour la famille au complet. Je me sens con!

On embarque finalement dans le bateau. Je lui demande de m'expliquer, de m'apprendre. Je me foue des photos, je veux savoir.

Les gens en bordure de la rivière Itaya vivent beaucoup de pêche et d'agriculture mineure, qu'ils vendent au Marché Belen. Certains vivent du transport par barques, comme notre guide, et comme son père le faisait. Les terrains ne coûtent rien. Mais souvent, ils doivent reconstruire leur maison au 4-6 ans car les matériaux ne sont pas solides.

Les poubelles, à la crue des eaux, se ramassent souvent à flotter sur la rivière, et se déposent en bordure lorsque c'est plus sec. Un enfant joue au cerf-volant sur une butte de déchets. L'odeur est vraiment présente.

Les gens se lavent dans cette rivière. Petite routine de bain avec ton savon sur la rive. Les toilettes sont de petites cabines flottantes qui se vident directement dans l'eau.

Je demande au guide comment il aime Belen. Il n'aime pas. C'est trop contaminé et dangereux, il a peur pour sa santé et pour sa sécurité et celle de sa famille. S'il le pouvait, il partirait.

Donc, c'est ça, Belen. En partant, je lui serre franchement la main, et on lui laisse finalement le prix qu'il nous demandait au départ. On a été ridicules de négocier. Ce ne fut pas tant un moment de touriste sale. Tout dépend de l'attitude. On a appris, on a ouvert l'oeil et les oreilles, et l'esprit, on a évité les préjugés.
"

Voilà. On peut être indifférent et se dire que leurs sytèmes fonctionne mal mais que c'est leur problème, qu'il y a tellement de différence culturelle que ça ne sert à rien de mettre le nez là-dedans. Personnellement, je trouve que les frontières sont un concept futile et qu'en bout de ligne, on a tous aboutis sur la même foutue planète, et je ne vois aucune différence entre moi et un Péruvien ou un Cambodgien ou un Burkinabé. Et aujourd'hui, nos entreprises ont déjà fait tombé toutes les frontières, emmenant un peu de profits et d'échanges, mais aussi beaucoup de problèmes. Alors c'est devenu aussi notre problème.

Casa de VIH
Ouais, c'est pas fini!
Cet après-midi, on a enfin vu la maison pour patient VIH du Padre Raymond. C'était intéressant de parler avec les résidents, qui appréciaient beaucoup pour bénificier d'une attention particulière dans ce petit oasis qui leur apporte beaucoup de paix dans leur maladie. Ceux que ça intéresse, on en parlera plus. On a parlé avec 2 jeunes Québécois qui sont venus faire un projet à Iquitos depuis 3 mois, ils nous ont donné le contact de plein d'organisme dont on ne connaissait même pas l'existence. On va pouvoir monter un dossier beaucoup plus complet pour notre projet!

On a également parlé avec la direction de notre hôpital. Après 4 semaines, ils nous demandaient quelles étaient nos premières impressions et recommandations par rapport à la gestion de l'hôpital et aux pratiques.
Hier soir et ce matin, 3 personnes du prochain groupe sont arrivées, ce qui prouve que notre départ est proche.

Interesting facts

- J'ai mangé du souri, qui n'a rien a voir avec la petite bête poilue. EN fait, un rat grillé aurait probablement été plus appétissant. Le souri, c'est une grosse larve (imaginez ici une larve blanche et gluante qui se tortille). Tu en mets 4 sur une broche, tu fais griller ça, et tu vends ça 2 soles. Résultat? C'est mangeable, mais quand t'as le choix entre ça et autre chose, tu choisis vite autre chose. C'est très gras, le goùt est pas pire. C'est pas dégeulasse, mais c'est pas de la gastronomie. J'avais pas assez faim pour finir ma brochette...

- Je vous avait dit qu'on devait en théorie suivre le groupe régional de santé Un medico en tu bario qui se rendait à Nanay, où on aurait pu faire une activité dimanche sur l'hygiène et la prévention avec eux. Malheureusement, notre contact a un peu failli à sa tâche, et ça a fouerré, comme on dit...

- On dit qu'on est bien intégrer à une communauté quand tu croises des locaux que tu connais dans la rue. À Nanay, un vendeur de bananes-chips avec qui j'avais eu une longue discussion un jour m'a reconnu et on s'est mis à jaser. "Hey, le monde est ptit! - Ha ouais, vraiment.." Ça compte?

Voilà, le prochain blog risque de venir de Lima ou de Cuzco!